El Dorado Gate - エルドラドゲート



On le sait, Yoshitaka Amano a travaillé sur de nombreux jeux vidéo, et sa notoriété ne serait sans doute pas ce qu'elle est s'il n'avait pas prêté sa plume à la saga Final Fantasy.

Pourtant, celle-ci est loin de résumer l'intégralité de son travail dans le monde vidéoludique.
El Dorado Gate en est la preuve.




Ce RPG en sept épisodes, édité par Capcom et sorti sur Dreamcast en 2000 (à la fréquence d'un chapitre tous les deux mois), se focalise sur les histoires personnelles de douze héros forcés de mettre leurs différends de côté pour lutter contre le Dieu Créateur et ressusciter le Dieu des Enfers, dont ils sont la réincarnation.


Un scénario classique mais efficace, signé par le studio Flagship - auquel on doit également ceux de plusieurs Kirby (!), du premier Onimusha, de quelques Resident Evil secondaires (Code Veronica, Resident Evil Zero), mais également des principaux Zelda de l'ère GBA/DS (les deux Oracles, Minish Cap, Four Swords)...

Avec, pour accompagner musicalement cette grande aventure, les compositions de Kunihiro Tsuji (Landstalker, Street Fighter, ...), sous la houlette du directeur artistique Yoshinori Takenaka (Breath of Fire, divers Rockman, Super Ghouls and Ghosts...).



Une série confidentielle, jamais traduite en quelque langue que ce soit (:soupir:), qui se distingue par ses graphismes colorés, cartoonesques, évoquant les Seiken Densetsu et les Sa.Ga (pour les phases de déplacement-aventure, sous la houlette de Satoru Tsuji - lequel officiait déjà sur Bahamut Lagoon du studio Square), mais surtout par ses personnages et ennemis dessinés par Amano (pour les phases de combat en vue subjective "à la Dragon Quest").

Un parti pris audacieux qui, hélas, ne fonctionne que très partiellement à l'écran - l'esthétique de ces deux phases contrastant de façon beaucoup trop tranchée, ce que l'absence d'animations lors des affrontements ne met que plus tristement en exergue.




Malheureusement, si l'on peut trouver plusieurs guides d'époque (agrémentés de quelques trop rares illustrations), il n'existe aucun artbook regroupant les travaux du peintre sur cette licence, et en trouver sur internet tient du parcours du combattant.

Le plus "simple" étant encore d'essayer de collectionner les trading cards d'époque, quitte à se retrouver avec quelques doublons.



Une série sympathique, mais pas sans défautt - dont le principal restera de ne jamais être parvenu jusqu'à nous, frustrant plusieurs générations de joueurs.

A commencer par votre serviteur.







Bonus : 

Un aperçu des magnifiques cartes promotionnelles de collections sorties pour l'occasion.







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