Vampire Hunter D - le film d'animation



Vampire Hunter D sort au japon en 1985 sous la houlette du réalisateur Toyo Ashida (qui a également œuvré sur - entre autres - Heidi, Ulysse 31, les Mystérieuses Cités d'Or et Ken le Survivant). 



En 80 minutes, il adapte fidèlement le premier volume de la saga romanesque écrite par Hideyuki Kikuchi (Ninja Scroll, Darkside Blues, Wind of Amnesia) et illustrée par Yoshitaka Amano (de 1983 jusqu'à ce jour), narrant les errances d'un mystérieux chasseur de vampires sans nom, sur une terre futuriste ravagée par des guerres depuis longtemps oubliées.

Croisant la route de la jeune Doris Lang, D se fait un devoir de la protéger des appétits funestes d'un suceur de sang de la vieille école, noble décati vautré dans le souvenir de ses gloires passées et hantant la campagne à la recherche de nouvelles victimes juvéniles. Mais c'est sans compter les assauts répétés de ses hommes de main, le redoutable Rei Ginsei, et la sulfureuse Lamika - ainsi que l'avidité sans limite des êtres humains.

On retrouve dans ce long métrage les ingrédients préférés de l'écrivain : héros solitaire, taciturne et invulnérable, ennemis dénués de morale, violence sans concession, érotisme malsain... rien ne manque à la dimension gothique de ce spectacle gore et décadent, mais non dénué de finesse.




Le tout est sublimé par une bande son anachronique au synthétiseur, particulièrement efficace (bien que datée), signée par le célèbre groupe TM Network, qu'on connaît surtout pour le générique de fin le plus populaire de City Hunter : Get Wild.

Côté chara-design, c'est bel et bien Yoshitaka Amano qui est aux commandes, même si cela ne sautera pas nécessairement aux yeux de prime abord : son style sophistiqué étant particulièrement difficile à mettre en mouvement (qui plus est à l'époque, où toute l'animation était réalisée à la main), son trait si particulier aura été simplifié en conséquence, non sans quelques détails caractéristiques dont le spectateur se régalera sans retenue (au niveau des regards, du look de certains personnages, ...).



Aussi ne trouve-t-on trace de ce travail dans aucun artbook de ma connaissance, à part quelques menus extraits dans Imagine ou les fanbooks officiels du film.




En France, celui-ci est disponible chez Kaze Animation en plusieurs versions,  allant du simple DVD au coffret collector (deux modèles différents).

L'un regroupant un très maigre "artbook" au format A4, un tee-shirt exclusif (au hasard, deux modèles disponibles) et le DVD dans un somptueux coffret numéroté.

L'autre réunissant le DVD, les deux premiers tomes du manga et quatre ex-libris format A5 noir et blanc.

Autant dire que l'amateur d'animation japonaise n'aura aucun prétexte pour bouder son plaisir, d'autant que la valeur historique et artistique de ce long métrage très imparfait, mais généreux, n'est plus à démontrer.

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