Fantascope : Tylostoma



Pour fêter ses 50 années d'existence, la célèbre société Toei Animation (Dragon Ball Z, Saillor Moon, ...) s'entoure des artistes les plus doués du moment et crée le Ga-nime, une série de programmes courts, adultes, minimalistes, à l'ambition esthétique manifeste.

Parmi les premiers peintres ou plasticiens à répondre présents : Yoshitaka Amano, qui réalise plus de deux cent toiles à l'encre de Chine pour les besoins de cette réalisation.

Fantascope : Tylostoma sort en août 2006.



Par une succession d'images fixes (à peine animées grâce à quelques effets infographiques), il raconte l'histoire monochrome (ou presque) d'un certain coquillage trouvé jadis par le peintre, qui voit en celui-ci l'effigie d'un bateau fantôme condamné à errer dans le ciel d'un univers en ruine. Tous les 700 ans, son capitaine a le doit de mettre pied à terre, hanté par ses remords. Rencontrant une prostituée, il se souvient alors de l'époque où il était un homme comme les autres, et où il s'est mis en quête d'une déesse gardant le secret de la vie éternelle.



En 33 petites minutes, Fantascope : Tylostoma invite le spectateur à un voyage esthétique surréaliste, hypnotique, à l'érotisme raffiné, le plongeant tour à tour dans la mélancolie et la contemplation la plus béate.

En plus d'avoir signé la totalité des illustrations, Amano a également écrit le scénario, et joue son propre rôle dans les premières minutes de l'oeuvre.

Un programme austère, exigeant, mais qui ravira les amateurs d'art et de poésie.


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