Rebus / Legend of Kartia



Pour rester dans le champ des jeux vidéo un peu confidentiels, Rebus sort au Japon en 1998 et un an plus tard en Europe sous le titre "Legend of Kartia".

Développé par Atlus, ce tactical RPG réunit dans son staff deux immenses chara-designers : Yoshitaka Amano, bien sûr, pour les personnages, mais également Shigenori Soejima (Persona) pour le designs des objets et des armes.



Divisé en deux grandes parties, il propose de prendre le contrôle à tour de rôle de Toxa Classico, jeune héros intrépide (comment ça, "immature ?") et de Lacryma Christi, prêtresse guerrière au passé trouble, chacun de ces deux personnages apportant un point de vue unique sur une seule et même intrigue, dense et complexe.

Les combats se déroulent sur un damier, comme dans la plupart des tactical japonais, mais son gros atout est de proposer des unités en grand nombre, contrairement à un Final Fantasy Tactics ou à un Disgaea. Ici, en effet, nos personnages sont capables, tant qu'ils ont assez d'objets nécessaires, d'invoquer des Golems qui leur serviront de bras armés, ce qui permet des batailles de plus grande envergure (et donc de développer des stratégies beaucoup plus poussées).

En contrepartie, il faut bien dire ce qui est, le jeu est laid (si on excepte, bien sûr, les dessins d'Amano dans les phases de dialogues), avec ses couleurs criardes et ses animations saccadées. La musique 16 bits n'est pas en reste, au point qu'on pourrait croire que le jeu a initialement été prévu pour la Super Famicom, et transposé en catastrophe sur PS1 pour s'adapter au marché.



Un jeu imparfait, certes, mais pour peu qu'on puisse fermer les yeux sur l'aspect technique d'un autre âge, il offre l'un des tous meilleurs scénarios de RPG nippons de tous les temps.

Et ça, ce n'est pas rien.






Bonus 1 :

Un aperçu du jeu de cartes promotionnel faisant la part belle aux illustrations d'Amano (hélas, aucun artbook dédié à Rebus n'a jamais été édité - il faut se contenter des guidebooks).


Bonus 2 :

La séquence d'intro du jeu.






Commentaires