Tori no Uta


 Nous avons précédemment évoqué Fantascope : Tylostoma, la première contribution de Yoshitaka Amano au programme Ga-nime. Lancée en 2006 par le studio Toei Animation pour fêter ses 50 années d'existences, cette initiative artistique proposait à des grands noms de la peinture japonaise de prendre le pinceau pour raconter des histoires qui leur tenaient à coeur.

Il faut croire que l'expérience a plu au peintre puisqu'il remet le couvert un an plus tard, sous le titre "Tori no Uta". Une fois de plus, il en écrit l'histoire et réalise plusieurs centaines de dessins dans le but de l'illustrer. 


En 35 minutes d'images fixes, parfois animées d'un subtil effet numérique (beaucoup moins que dans Fantascope, ceci étant, et ce n'est pas plus mal), un jeune garçon se perd sur le chemin qui le ramène chez lui et fait la connaissance d'une mystérieuse demoiselle, dont le souvenir ne cessera plus de hanter ses pensées. 25 ans plus tard, alors qu'il est de retour dans la ville de son enfance, il se lance à sa recherche et s'enfonce peu à peu dans un monde où les rêves et la réalité se mélangent.

On y retrouve les thématiques de Fantascope, ainsi que son ambiance étrange, surréelle, mais abordées du point de vue de l'adolescence et des premiers émois, portées par une bande son sublime et des dessins envoûtants, à l'image de la jeune héroïne de cet OAV. Mais là où Fantascope se déclinait en niveaux de gris et en tableaux délavés, Tori no Uta déborde de couleurs et de lumière, comme un feu d'artifice permanent figé sur le papier.

L'absence d'animation rend le programme aussi austère que son prédécesseur, mais l'histoire est belle et magnifiquement contée.

Une fois de plus : le spectacle artistique est total.


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