Elric



Doit-on vraiment présenter Elric de Melniboné, l'anti-Conan, l'albinos le plus charismatique de l'histoire de la Fantasy (et qui a inspiré nombre de figures non moins mythiques - dont, on le soupçonne, notre ami Vampire Hunter D) ?

Michaël Moorcock, cet empereur en exil à la santé fragile sème le chaos partout où il entraîne son épée runique buveuse d'âmes, en quête d'une rédemption dont il semble s'éloigner à chaque nouvelle tragédie.
Créé en 1961 par le romancier britannique

En 1984, à l'occasion de la publication de l'oeuvre au Japon, c'est Yoshitaka Amano (alors en début de carrière d'illustrateur) qui est chargé de la tâche, et son imaginaire (tout comme sa technique) alors très européen ne pouvait que s'accorder à la perfection à cet univers sombre et décadent.

Le lectorat ne s'y est pas trompé, reconnaissant dans son travail l'une des versions du personnage les plus réussies (ce qui n'est pas peu dire, considérant les auteurs prestigieux qui se sont succédé en couverture...).

Nous parlions de D plus haut, et à ce sujet, l'intéressé reconnaît d'ailleurs ouvertement qu'il l'a imaginé comme un croisement entre Elric et Corum (autre personnage-phare de Moorcock).

Qui sait, alors, ce que serait devenu le style d'Amano sans cette rencontre graphique impromptue ?



L'androgynie et les yeux effilés y auraient-ils pris une telle place ?

Difficile de le dire, mais la question de l'empreinte du personnage sur son travail ne manque pas d'intérêt tant il semble y avoir un "avant" et un "après" dans la carrière du peintre.



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