Au nombre des vocations que Vampire Hunter D a suscité, celle d'Ayami Kojima est incontestablement la plus remarquable (ou au moins : la plus remarquée).
Cette illustratrice spécialisée dans le jeu vidéo acquiert une renommée internationale dès son premier contrat professionnel, en signant les concept art d'un titre appelé à devenir culte : Akumajo Dracula X - Gekka no Yasokyoku (connu sous nos latitudes sous l'appellation "Castlevania - Symphony of the Night").

Le public ne s'y trompe pas : il est instantanément conquis, et le mini artbook-manga offert avec la version collector du jeu n'y est pas étranger. Rien d'étonnant à ce que l'artiste travaille ensuite sur la plupart des autres titres de la licence (Aria of Sorrow, Circle of the Moon, ...), ainsi que sur des licences plus confidentielles, et également sur plusieurs romans d'horreur.
Impossible, en voyant son travail, de ne pas penser à celui d'Amano : même personnages exsangues, androgynes, mêmes yeux en amandes caractéristiques, mêmes expressions mélancoliques sur les visages, l'influence est manifeste.
Elle s'en distingue toutefois par sa technique de peinture, plus baroque, beaucoup moins "aérienne", beaucoup plus contrainte, ses traits plus nets, plus précis (manque de folie, dirons-nous) ainsi que des compositions - hélas ! - beaucoup moins inspirées.
Il n'en demeure pas moins que sur le fond comme la forme, elle excelle, et qu'elle a suffisamment de talent pour ne pas être considérée comme une vulgaire plagiaire.
L'éditeur de Vampire Hunter D ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisqu'il lui a proposé d'illustrer le premier roman de son prequel : Greylancer.
Ainsi, la boucle est bouclée, de la façon la plus magnifique qui soit !
Bonus 1 :
L'auteure et son artbook (indispensable)
Bonus 2 :
Sephiroth, vu par Ayami Kojjima
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