Gatchaman et les débuts


C'est à l'âge de quinze ans que la carrière professionnelle d'Amano démarre (précocement), lorsqu'il rejoint le staff d'un géant de l'animation : le studio Tatsunoko, spécialisé dans les animés de super-héros jeune public.

Après une année de formation en interne, le voilà lancé dans la cour des grands, avec un premier poste multi-casquettes : celui d'animateur, bien sûr, mais pas seulement. S'il n'existe pas encore de character designer à proprement parler dans la profession, comme ses collègues de l'époque, il va être amené à créer de nombreux personnages pendant les quinze ans où il officiera dans ce domaine, dans une pièce spécialisée où ses supérieurs l'enferment (lui comme les autres, mais à tour de rôle) chaque fois qu'il faut imaginer un nouveau personnage... pièce dont il n'a le droit de sortir qu'une fois celui-ci intégralement créé !

Si le jeune Amano commence par travailler sur Mach Gogogo (Speed Racer, série dont nous reparlerons plus tard), c'est "son" Kagaku Ninjatai Gatchaman qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs, et d'être de plus en plus sollicité pour les designs de personnages.



Son style alors très européanisé apporte une vraie bouffée d'air frais dans le paysage audiovisuel des productions nippones, et vaut à la série d'être très vite achetée par les américains, puis par les français.

En 105 épisodes (sans compter les nombreuses suites et reboots), elle raconte le combat de cinq jeunes japonais contre l'organisation maléfique d'un certain Galactor, androgyne masqué à la solde de l'alien Sosai X, lançant vague après vague ses monstrueux robots à l'assaut du globe terrestre. Pour contrecarrer ses projets, les cinq Gatchaman disposent de nombreux gadgets et véhicules sophistiqués, à commencer par le God Phoenix, un vaisseau spatial capable de s'enflammer - littéralement. Vêtus de combinaisons évoquant des oiseaux de proie, ils fondent sur leurs adversaires sans leur laisser la moindre chance de résister.

Une série que les plus de trente ans connaissent dans sa version occidentale : la Bataille des Planètes. Version amputée de vingt épisodes et saucissonnée pour intégrer des séquences inédites introduisant 7 Zark 7, un robot à la R2D2 créé par les américains (une pratique qui rappelle ce qu'à ensuite subi la série Macross pour devenir Robotech).

Le succès est tel qu'elle ouvre la porte à maintes autres séries du même acabit... dont nous vous parlerons une autre fois.




Une série à laquelle le Maître aime revenir, malgré les années, dans des séries de toiles modernes façon Pop Art.






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 Et juste pour le plaisir de la nostalgie :


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