Time Bokan




De tous les animés sur lesquels Yoshitaka Amano a travaillé pour le compte de la Tatsunoko, contre toutes attentes, la plus culte au Japon n'est ni Gatchaman, ni Casshern mais Time Bokan, série diffusée sur FujiTV dès 1975 et qui sera l'une des plus longues jamais produites pour la télévision (à ma connaissance, du moins).

Au point de convergence entre animation japonaise et productions américaines à la Hanna Barbera, elle se divise en sept parties distinctes :

- Time Bokan (1975) - 61 épisodes (dont quelques-uns sont sortis en France en VHS dans les années 80 sous l'intitulé "les Chevaliers du Temps").

 


- Yatterman (1977) - 109 épisodes




- Zenderman (1979) - 52 épisodes




- Otasukeman (1980) - 53 épisodes



- Yattodetaman (1981) - 52 épisodes




- Ippatsuman (1982) - 58 épisodes



- Itadakiman (1983) - 20 épisodes




Si le couple de (plus ou moins) jeunes héros en costume, les robots qu'ils pilotent et le trio d'antagonistes (systématiquement dirigés par une femme - fatale !) changent d'une partie à l'autre, la formule reste la même : des affrontements cocasses et décalés dans des univers rétro-futuristes où rien n'est pris au sérieux et où tout est prétexte à vendre de nouveaux jouets au jeune public.

Les héros sont des têtes brûlées impulsifs, insouciants et irresponsables, les méchas sont volontairement ridicules et les ennemis plus bêtes que méchants - au point d'en devenir plus sympathiques (et populaires) que les protagonistes.



Une formule qui a fait ses preuves au point que Yatterman, la partie la plus appréciée, a connu plusieurs adaptations ultérieures (dont une série de 60 épisodes en 2009, un film d'animation et un film live délirant réalisé par le grand Takashi Miike).



Quant à Doronjo, sa ravissante gangster masquée, elle est devenue ni plus ni moins qu'une icône sexy pour bon nombre de générations (que l'on peut également jouer dans Tatsunoko versus Capcom sur Wii).


Ce qui dévoile une autre facette du talent d'Amano, qui fut ici d'avoir parfaitement compris les attentes des spectateurs et d'avoir su les séduire avec son style américano-japonais hors norme, à contre-courant des productions de la concurrence. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'en est donné à coeur joie !




Bonus :

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