Ce n'est un secret pour personne, Yoshitaka Amano est ce qu'on appelle un artiste complet, un touche-à-tout de génie qui ne manque jamais une occasion d'expérimenter, d'"exporter" pour ainsi dire son art sur d'autres médias, de lui donner vie par d'autres moyens que la seule peinture au bout du pinceau.
Ainsi a-t-il accepté de créer les costumes et/ou décors de trois pièces de théâtre (à ma connaissance - très lacunaire), respectivement intitulées : Kaijin-Besso (1994), Nayotake (1990) et Yokihi (1996).
Le résultat est, on s'en doute, époustouflant - et encore devait-il briller davantage sur les planches (qui ne rêverait pas de pouvoir revenir dans les années 90 pour y assister, même sans traduction ?).
Volupté des drapés, scintillement des bijoux, évanescences des tissus, son style s'impose même en trois dimensions, dans des cadres traditionnels et oniriques comme Amano les affectionne.
"Il était une fois, raconte la première pièce, un prince au fond de l'océan, qui tombe amoureux de la jeune humaine descendue du monde d'au-dessus pour l'épouser...". Un récit qui ressemble beaucoup à l'une des parties de son Tori no Uta (moyen-métrage de la collection GAnime), et par lequel on se serait volontiers laissé porter.
En d'autres lieux, et d'autres temps.
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