Je devais avoir une vingtaine d'années quand j'ai réalisé ce fanart presque à main levée, sur un coup de tête, dans l'intention de rendre hommage à mon personnage de Final Fantasy préféré ainsi qu'à son estimé créateur, à qui elle doit son air éternellement désabusé (estimé créateur dont c'est aussi la petite préférée, il n'y a pas de hasard).
Il s'agit, je crois, du dernier vrai dessin que je me suis autorisé avant de raccrocher mes feutres : une sorte de lettre d'adieu un peu amère adressée à une forme d'expression qui ne me correspondait pas, faute de talent, et aux rêves qui allaient de paire. Il a été encré au rotring 0,35 ainsi qu'au stylo bic, avec quelques touches de blanc correcteur, et bien qu'il soit bourré de défauts, aujourd'hui encore, j'arrive à le regarder avec une tendresse particulière - et sans avoir envie de le déchirer, ce qui n'est pas rien.
Si j'ai la chance de rencontrer le Maître, je suis résolu à lui offrir l'original (avec quelques excuses en sus pour sa médiocrité) et j'espère qu'il saura faire preuve d'indulgence... mais pour l'instant, je n'en ai hélas jamais eu l'occasion.
Aussi, à chaque nouvelle programmation de convention "manga-gaming", je croise les doigts et j'espère.
Un jour, peut-être...
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...et ce jour vint à qui a su attendre, le 30 octobre 2024, à l'occasion du Lucca Comics & Games, après quelques ajustements.
Qu'en aura fait le maître ? Sans doute pas grand chose, oublié dans une chambre d’hôtel, au mieux. L'important n'est pas là. L'important fut dans le symbole et dans le moment. Et par le symbole, le moment dure au-delà de lui-même.
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Bonus (si on peut vraiment appeler ça comme ça), quelques planches antérieures qui témoignent de l'influence d'Amano sur mon propre imaginaire graphique :
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