Une année entière, c'est le temps qu'Amano a consacré à cette prestigieuse œuvre de commande, destinée à célébrer le 800ème anniversaire de Nichiren Daishonin, fondateur de la branche du bouddhisme à laquelle il a donné son nom.
Dévoilée au public le 12 février lors d'une conférence de Presse à Tokyo, l’œuvre a ensuite été exposée les 16 et 17 du même mois dans la salle des reliques du temple Tanjô-ji, à Kominato (Kamogawa), situé dans la préfecture de Chiba, lieu de naissance du saint homme.
Et quelle splendeur !
Mesurant rien moins qu'1,89 mètre sur 1,51 mètre (!), elle s'inspire du contenu du Sutra du Lotus (Myōhō rengué kyō), texte fondateur dans lequel Nishiren a jadis puisé les enseignements sur la base desquels il a élaboré son culte. Y apparaissent Bouddha (au centre), entouré des quatre Rois Célestes (Ten-o), avec le moine lui-même à ses pieds et Fudo Myo (Acala l'Immuable) à l'arrière-plan.
Une oeuvre riche, foisonnante, chargée de sens, de culture et d'histoire, dont on ne s'étonnera pas qu'elle ait poussé le peintre jusque dans ses retranchements - au point qu'il s'est longtemps demandé s'il saurait faire honneur au projet, et a passé de longues heures à lire et relire le texte en question, afin de s'imprégner de son essence et d'en retranscrire fidèlement les visions qu'il lui aura inspiré.
Avec le talent que l'on sait et dont on ne doute plus.
Avec raison - la preuve.
Crédit photo : nikkei.com
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