Y a-t-il seulement un seul domaine dans lequel Amano ne s'est pas illustré ? (no pun intended)
Des vêtements aux bijoux en passant par les machines à pince, on pensait avoir fait le tour de sa question, à force. Néanmoins c'était sans compter "Castle of Ogres" (Oni no Shiro), machine de Pachislot de chez Macy, dont il a assuré en 2013 la conception des personnages et signé les concepts arts.
A-t-il également participé à
l'écriture du scénario ? Impossible de le dire tant les renseignements
concernant cet improbable artefact sont peu nombreux sur la toile, y
compris sur les sites japonais où ne sont détaillées que ses
caractéristiques techniques et ses particularités de gameplay.
Car si les Pachislots sont en substance un croisement improbable entre les pachinkos et nos bandits manchots, ils empruntent aux flippers leur diversité thématiques et features associées, allant parfois jusqu'à intégrer un écran (de 17,3 pouces, ici, LCD, 1080p) diffusant des cinématiques scénarisées sur le thème populaire choisi, réalisées exprès pour l'occasion et bénéficiant fréquemment d'un budget d'animation conséquent. Toutes les grandes licences animées japonaises y ont eu droit (Gundam, Saint Seiya, One Piece,Dragon Ball, Evangelion, Basilisk, Puella Magi Madoka...), ainsi que de nombreuses licences jeu-vidéoludiques majeures telles que Silent Hill, Star Ocean, Shadow Hearts, Castlevania ou Guilty Gear.
Castle of Ogres, elle, invite
le joueur à vivre une aventure inédite, dans un de ces mondes d'heroic
fantasy orientalisant qu'affectionne l'artiste, par l'intermédiaire de
séquences en CGI rappelant esthétiquement les (très belles, mais un peu
datées aujourd'hui) séquences vidéo qui accompagnaient les sorties de
Final Fantasy V et VI sur Playstation première du nom.
Dans le plus pur esprit J-RPG, le groupe de quatre protagonistes (un épéiste, un ninja, un guerrier et une archère) va devoir livrer une succession de combats aléatoires pour atteindre son objectif... au sujet duquel nous ne savons rien, faute d'avoir pu approcher nous-mêmes l'appareil. Il faudrait pour en savoir plus avoir l'opportunité de se rendre sur place, et encore n'est-il pas garanti que ces machines soient encore en activité.
Afin d'attirer le chaland, outre toute la panoplie de lumières vives propre à ce type de produits, la borne arbore un artwork attribué au maître, mais dont on se demandera s'il n'a pas été réinterprété par la suite par un dessinateur tiers tant l'aspect "aérographique" de l'illustration (de par l'encrage très appuyé et la mise en couleur flashy) tranche avec les productions habituelles de l'intéressé (pourtant seul crédité ici).
Un mystère de
plus à mettre à son actif, d'autant que les concepts arts qu'il a
réalisé à cette occasion n'ont vraisemblablement été reproduits nulle
part, ni n'ont jamais été intégré à l'un de ses artbooks. De sorte
que les curieux devront se contenter de les imaginer sur la base des
quelques extraits vidéos qu'ils pourront trouver sur Youtube.
Un collector unique en son genre qui, à coup sûr, ferait d'innombrables jaloux dans les rangs des fans de la première heure (moi le premier), si l'un d'eux parvenait un jour à se le procurer.
Commentaires
Enregistrer un commentaire