Foreigner - フォーリナー

 

A mi chemin entre le jeu de rôle à la Stormbringer et le jeu de plateau à la Elric, Foreigner est un jeu de rôles sur table édité en 1987 par la firme Hobby Japan, avec laquelle Amano a également eu l'occasion de travailler sur le Elric sus-mentionné.

Cependant cette fois, c'est au format boîte "prête à l'emploi" (contenant dés, manuels, cartes d'équipement, ...) que se présente cette nouvelle incursion dans un univers fantastique à l'occidentale, la seconde à avoir été diffusée sous cette forme au Japon (après l'institution Rose to Road, chez ce même éditeur), imprégnée de Tolkien et Donjons & Dragons, conçue par Yoshimi Iwai (système de jeu), Isha Naito et Kuroudo Hori (univers). 

 

 

Dans la mouvance de son grand frère, elle s'en démarque néanmoins dans sa volonté de proposer un monde épique au sein duquel l'être humain est un étranger, débarqué de sa Terre natale par les caprices probables d'une faille dimensionnelle. D'où le titre en question. Les joueurs sauront-ils s'intégrer dans cet univers différent, y trouver leur place, se faire accepter par les quatre grandes races qui en sont natives (les Sphinx de l'élément feu, les sirènes de l'élément eau, les nains de l'élément terre et les elfes de l'élément air), ou le choc des cultures sera-t-il trop grand et les rancœurs l'emporteront-elles sur la curiosité mutuelle ?  Là était le propos du jeu, dans un monde où la magie est chose fragile à manier avec précautions. 

 


Or quoi de plus inspirant pour le futur aventurier que de nouvelles illustrations du peintre, guerrières juste ce qu'il faut, au recto et au verso du package (ainsi qu'en version bichrome en couverture des trois livrets), histoire de donner au chaland l'envie de s'y plonger sans retenue ?

Hélas, on déplorera encore que la contribution d'Amano ne se soit pas étendue au contenu desdits livrets, qui auraient rendu cet achat indispensable pour tout fan forcené.

 

Il n'en reste pas moins que l'ensemble s'impose comme une jolie curiosité, laquelle ne manquera pas d'évoquer aux nostalgiques les glorieux temps de l'Oeil Noir (la licence ayant jadis proposé une boîte similaire aux jeunes occidentaux, même si beaucoup plus classique en termes d'univers de jeu)...



 

A noter qu'en vertu du principe qui veut qu'on ne change pas une recette qui marche, le peintre a également été missionné pour illustrer la couverture de Magic & City, le module d'extension du jeu.

 De quoi donner envie de se remettre au jeu de rôle ici, là et maintenant !

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