Amano Hina - La fille prodigue




Impossible de grandir au contact d'un artiste de la trempe de Yoshitaka Amano sans se prendre soi-même de passion pour le milieu de l'Art et avoir envie d'y trouver sa place.

Nous avons déjà eu l'occasion de présenter brièvement le travail remarquable de Yumihiko, fils cadet d'une fratrie de trois enfants (deux garçons et une fille) nés entre les pinceaux, pigments et poussières d'or.

C'est aujourd'hui à sa petite soeur Hina (天野飛奈) de se retrouver sous la lumière de nos projecteurs, car le moins qu'on puisse dire, c'est que la petite dernière de la famille Amano a plus d'une corde à son arc (créatif).

Peinture, sculpture, photographie, conception d'accessoires de mode et même mannequinat, ses occasions de briller ne manquent pas - et d'autant moins qu'elle a hérité de la légendaire précocité de son père.

 Celui-ci entrait à la Tatsunoko à 14 ans, elle présentait sa première exposition à 15.

Tokyo Undead Girl, son travail de fin d'étude, a été reproduit dans les prestigieux magazines "Art Collectors" et "Bijutsu no Mado".








Depuis, elle oeuvre sous le pseudonyme SUSPENSE GIRL (サスペンスガール ) et enchaîne les collaborations, les performances live, les expositions en galeries, rejoignant la "Nakama de Art" de Tokyo aux côtés de treize autres artistes contemporains, sous la houlette du chanteur et acteur Shingo Katori.



Fin 2012, son talent s'exporte enfin hors de frontières japonaise quand elle écrit et illustre un petit conte pour enfants ("mais pas que !") intitulé Hebijo Witch (Mahotsukai no Hebijo) disponible en japonais et en anglais sur toutes les plateformes Kindle Amazon et contant l'histoire édifiante de la sanguinaire reine des serpents.

Un peu punk, un peu grunge, un peu pop, marqué au fer rouge par les interrogations inhérentes à la condition de femme au XXIème siècle, l'univers d'Hina Amano est fou, foisonnant, coloré, comme un reflet inversé du monde gris et torturé de son frère Yumihiko, débordant d'outrances baroques et surréalistes où le numérique, la folie douce et l'expérimentation se taillent la part du lion.

Un univers profondément optimiste et ironique - à l'image de sa créatrice, sans doute -, totalement affranchi de l'influence paternelle (laquelle ne transparaît qu'à peine entre les lignes de certains croquis publiés sur son compte Instagram)...


Une artiste à découvrir, donc, et pas seulement parce qu'elle est la fille de son père.

A l'instar de son frère Yumihiko, Hina existe artistiquement par elle-même et son succès est parti pour durer. Ainsi, en 2021, la marque fashion SUS l'aura chargée de réalisé le design de son logo,et du 18 juin au 10 juillet 2022, la Chine lui aura dédié l'exposition "In My Room". Et son ascension ne saurait s'arrêter là, bien sûr.

Quoi de plus mérité ?

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Commentaires

  1. C'est très intéressant, car Hina a son propre style, mais on ressent quand même cet aspect éthéré propre au maître. Le fruit n'est pas tombé loin de l'arbre. Une belle découverte !

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    1. L'Art serait-il aussi dans les gènes ? Les trois enfants se sont tous les trois forgées de solides renommées dans le champ de la création, sans jamais imiter leur paternel (ni renier complètement son influence non plus).

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