Final Fantasy Brave Exvius - Ground Y



On connaît les liens étroits que le Maître entretient avec le monde la mode, comme en a témoigné en 2016 sa participation active à la collection automne-hiver du styliste chinois Yuhua, ou son récent travail d'illustration pour le magazine Vogue Italia.

Et si l'on ne peut habituellement que rêver devant les photos ou les vidéos des défilés de haute couture, sa collaboration avec l'enseigne de prêt-à-porter Ground Y aura mis son travail à la portée du grand public - sous réserve que celui-ci possède une bourse bien garnie (comptez tout de même entre 350 et 1200 euros la pièce, il est bel et bien question ici d'une marque de luxe, pas d'un compte RedBubble).


Toujours prête à tracer un trait d'union entre le monde de la mode et celui de la pop culture (à la façon d'Uniqlo, mais quelques gammes au-dessus), la boutique du styliste tokyoïte Yohji Yamamoto enchaîne les grands écarts, transformant des licences comme Evangelion (2015 et 2018), Ghost in the Shell (2018 et 2019) ou One Piece (2019) en ambassadeurs de la fashion attitude nippone, sans faute de goût ni compromission esthétique.

Aussi était-il impensable que le chemin de Yoshitaka Amano ne croise pas celui de Yamamoto un jour ou l'autre, tant l'exigence et le raffinement des deux hommes sont au diapason.

Ce qui se vérifie courant 2017, quand le jeu mobile Final Fantasy Brave Exvius est mis à l'honneur à la faveur d'une nouvelle collection portant la griffe du peintre autant que de son camarade styliste.


Car le moins qu'on puisse dire, c'est qu'en alliant l'élégance éthérée des artworks d'Amano aux coupes audacieuses de Yamamoto, le duo fait des étincelles : tandis que le tissu donne vie à la peinture en vagues et en plis uniques autant qu'éphémères (un concept esthétique en soi), le contraste entre les imprimés pastel et les supports noirs ou blancs n'en accentuent que mieux les lignes à la fois sobres et extravagantes, en parfait accord avec le leitmotiv de la boutique : "unisexe et atemporel".











Hélas, trois ans ont passé depuis. Comme on le supposera à juste titre, pour mettre la main sur l'une de ces pièces magnifiques, il faudra désormais compter sur la chance, écumer sans relâche les sites d'enchères et être prêts à mettre la main au portefeuille sans compter - pour peu que vous trouviez votre taille.

Les autres, une fois de plus, seront condamnés à se régaler des yeux.


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