The Book of Ultema - Final Fantasy II

 

Réputé introuvable (ou pas loin), The Book of Ultema se distingue des autres guidebooks de Final Fantasy par sa forme, d'abord : celle d'un petit classeur à anneaux noir format 19 x 12,5 cm, le titre imprimé sur sa couverture en jolis caractères dorés, à l'occidentale (faute d'anglais à l'appui). 

Celle de son fond, ensuite, les traditionnelles cartes, astuce et cheminements y cédant place à une première série de feuillets façon "emploi du temps hebdomadaire" comportant quelques monstres d'Amano en marge. Après quoi s'ensuit une section imprimée en couleur sur papier cartonné glacé, reprenant l'intégralité des designs de créatures réalisés par Amano à l'occasion de cet épisode. 

 

Puis vient une section "carnet d'adresse" suivi d'une autre dédiée à la prise de notes, où le jeune joueur pourra relater ses aventures et rédiger manuscritement sa propre soluce (ça nous est arrivé à tous. Non ?).

 

 

Un concept qui sera réutilisé à la sortie de l'épisode V, notamment, mais dans une forme plus classique, et un format A4 plus conventionnel.


Publié en 1989, quelques mois à peine après la sortie de Final Fantasy II, le livre d'Ultema comporte une particularité majeure (qui constitue également un nouveau mystère à élucider pour le spécialiste) : il s'agit en effet du seul ouvrage connu dans lequel les monstres dessinés par le maître apparaissent en couleur, sans qu'il soit précisé si cette colorisation est ou non de son fait. 

 


Très proche de sa façon de procéder à cette époque, sans être tout à fait jamais pleinement convaincante non plus, celle-ci pourrait être imputable à Masaaki Miura, en charge du design du livre, sans plus de précision, et qui travaillera également en tant qu'artiste la même année sur le RPG Square's Tom Sawyer. Car si certains monstres amènent à douter que le peintre soit bel et bien derrière les pinceaux, d'autres sont à s'y méprendre, de sorte qu'aucune certitude n'est permise en la matière. 

 
Il n'en demeure pas moins qu'aucun artbook ultérieur ne les reproduits tels quels, que ce soit Dawn ou The Sky (où ils apparaissent dans leur noir et blanc d'origine), ce qui tendrait à suggérer que l'artiste n'a pas été partie prenante dans le processus. Cependant il est également possible que les originaux n'aient pas été exploitables, soit que la colorisation ait été réalisée sur des copies petit format pour gagner du temps, soit qu'ils aient été perdus entre temps.

 
Dans un cas comme dans l'autre, force est de constater que le travail est propre, très joliment exécuté et conforme à l'esprit des précédents designs d'Amano en couleur, de sorte que le doute initial subsiste et que seul l'intéressé serait en mesure de le dissiper. Ce qui fait du Book of Ultema une curiosité de premier plan, tant pour les fans de l'illustrateur que pour les passionnés de la licence.




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