Si Amano lui-même se décrivait plus jeune comme obnubilé par son art, au point d'en négliger tous les autres aspects de sa vie, force est de constater que sa frénésie créative reste intacte malgré le passage des ans, tant son actualité foisonne de nouveaux projets tous plus surprenants les uns que les autres.
Ainsi a-t-il notamment dévoilé il y a quelque mois sa collaboration avec le fabricant de cosmétique Milano Collection, à l'invitation duquel il réalisé une nouvelle toile sur le thème "anges et déesses" (les deux emblèmes de la marque), dans des tons rosés de soleil couchant évoquant son idée de la beauté en tant que moment transitoire, éphémère, ainsi que peuvent l'être l'aurore et le crépuscule.
Toile qui a servi de modèle pour la confection d'un nécessaire de font de teint de luxe, qui sera disponible en ligne à compter du 25 novembre 2023 en nombre (très) limité, dans un magnifique écrin métallisé à l'image du visuel en question, auquel il donne un début de relief.
En prolongement, cent personnes tirées au sort sur Twitter ont pu gagner un pinceau pour visage promotionnel reprenant le motif des angelots, associé à la signature du peintre, qui s'arrachera vraisemblablement à prix d'or sur les sites d'enchères dans les années à venir.
Mais ce n'est pas tout, puisque pour aider le client à patienter tout en entretenant la hype, une étonnante campagne de promotion en réalité augmentée, intitulée "Miracol Sky Art Museum", a été mise en place sur la totalité du territoire Japonais, par laquelle l'oeuvre en question s'anime et sort du cadre, donnant une opportunité unique au visiteur : composer lui-même l'arrière-plan pour en créer sa propre variante. Une initiative interactive qui n'est pas sans rappeler le projet de Musée Virtuel financé via kickstarter l'année dernière et qui, s'il a pris beaucoup de retard (au point que de nombreux backers se sont désengagés du projet), n'est pas enterré pour autant.
Il paraît évidemment peu probable (à tout le moins) que ce produit soit un jour distribué en Europe, si bien que les intéressés devront une fois de plus déployer des trésors d'ingéniosité - ainsi que quelques dizaines d'euros supplémentaire - pour importer le produit de cette collaboration inattendue.
Ne dit-on pas qu'il faut souffrir pour être belle ?
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