Elric, le jeu de plateau - Elric, the board game


 

Vous aimez les beaux albinos torturés, et les épées runiques buveuses d'âmes ?

Nous aussi. Surtout quand Amano leur prête la pointe de ses pinceaux. 

Non content d'être l'illustrateur attitré des romans du papa d'Elric, Mickael Moorcok (tant au Japon que dans l'Angleterre des années 90), et d'avoir revisité (à deux reprises) la couverture du jeu de rôle assorti (Stormbringer, pour les intimes), l'artiste a très logiquement été missionné pour dessiner la boîte du jeu de plateau inspiré des (més)aventures du prince de Melnibonë.


Un concept ludique axé sur la stratégie, similaire à celui de Risk (des unités à placer pour conquérir des territoires), fer de lance de la société Hobby Japan qui l'a décliné dans les années 80 à toutes les sauces de l'imaginaire japonais (historique, principalement, mais également plus fantaisiste, avec des adaptations de romans ou d'animés célèbres, du plus attendu - Captain Harlock/Albator, Gundam, Venus Wars, Patlabor, Hokuto no Ken/Ken le Survivant, au plus saugrenu - Urusei Yatsura/Lamu, Maison Ikkoku/Juliette Je t'Aime). 

 

 

Aux commandes : Yatsuda Hitoshi, romancier, traducteur et scénariste japonais né le 25 juillet 1950, qui a grandement contribué à introduire la littérature anglo-saxone SF - Fantasy auprès du public de l'archipel nippon - Moorcock, bien sûr, mais également Hamilton, Priest, et même George R.R. Martin et Terry Pratchett). 

 En 1986, il fonde le célèbre group SNE, principal créateur et diffuseur de jeux de rôles au pays du Soleil Levant, auquel on doit notamment le Record of Lodoss War de Mizuno Ryo, mais également la licence Sword World à laquelle Amano a abondamment contribué.

En conséquence de quoi avons-nous affaire ici à un type de jeu exigeant, aux visuels souvent austères, auquel on regrettera que le peintre n'ait pas davantage été associé (il ne signe "que" l'illustration de la boîte, reprise en noir et blanc pour la page de garde du livret de règles) - mais qui reste malgré tout un bel objet de collection, autant pour les fans de l'artiste que pour ceux du Melnibonëen.


 

Illustration (splendide, ça va sans dire), qu'il est également possible d'admirer, de façon plus conventionnelle, en pleine page et en version "textless" (sans le lettrage du titre, ajouté après coup par le fabriquant) dans les artbooks Hiten (1989) et Kiten (2002).




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