Amon Saga en version française chez Black Box



Les lecteurs avertis de mangas en français connaissent inévitablement Black Box, maison d'édition spécialisée dans la traduction de grands classiques des années 70-80, avec encore tout récemment un coup de projecteur sur deux séries chères au cœur de la génération Club Dorothée : Shurato et Mes Tendres Années.

Fondée en 2010 et initialement consacrée au support DVD (on lui doit notamment - avec beaucoup de reconnaissance - la version française d'Arslan Senki, mais aussi de RG Veda, Tokyo Babylon ou encore le tandem cyberpunk culte Bubblegum Crisis/Crash), elle se consacre dès 2013 à la publication de mangas injustement boudés par les éditeurs "mainstream", permettant au grand public d'accéder à un nombre conséquent de trésors de la pop-culture japonaise - au nombre desquels les oeuvres de Go Nagai (Grendizer/Goldorak, Mazinger, l'Ecole Impudique, ...), de Leiji Matsumoto (Gun frontier, Cosmoship Yamato,...), de Motoei Shinzawa (High School Kimengumi) - entre autres œuvres historiques ayant contribué à poser les bases du manga que l'on connaît.   

Alors que les précommandes pour le one-shot de Wataru (Adrien le Sauveur du Monde) sont encore ouvertes, l'éditeur vient d'annoncer la publication prochaine du seul et unique tome relié d'Amon Saga, bande dessinée mise en image par Amano et scénarisée par son compère romancier Baku Yumemakura (laquelle a également donné lieu à une adaptation en OAV, uniquement sortie en VHS dans l'hexagone).

Une occasion unique au monde (aucune autre traduction n'en a été proposée jusque-là) de découvrir cette œuvre de Fantasy pure et dure, esthétiquement à la croisée de l'Orient et de l'Occident, initialement sérialisée dans la revue mensuelle The Motion Picture et témoignant d'une facette méconnue de la carrière du peintre.

Une aventure de 134 pages au dénouement (hélas !) trop vite expédié, mais riche de contrastes taillés à la serpe jusque dans son graphisme très "pulp", et qui donne à l'artiste l'opportunité d'utiliser certains concepts imaginés pour ses premiers projets de mangas (Nomu, dont la publication fut interrompue au bout d'un épisode ; Jaker, jamais concrétisé...).

Le fan éclairé sera donc inspiré de surveiller quotidiennement le site de l'éditeur, ou de suivre celui-ci sur les réseaux sociaux, s'il veut pouvoir mettre la main sur l'une des éditions collector limitées - laquelle sera, selon toute vraisemblance, accompagnée d'une magnifique illustration reproduite sur plaque métal...

Il n'y en aura vraisemblablement pas pour tout le monde...


 La couverture de la réédition japonaise de 2006.


Bonus :

Comparaisons entre les croquis préparatoires du scénariste Baku Yumemakura et les dessins finaux d'Amano.



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