Lily C.A.T.

 

Au nombre des animés les plus confidentiels auxquels Amano a prêté sa plume, on se devra de citer Lily C.A.T., produit par le studio Pierrot et sorti au Japon en 1987, tant il s'éloigne (en apparence) de ses registres de prédilections.

Car il s'agit cette fois d'un long métrage d'horreur, dont il a designé non pas les personnages, signés Yasuomi Umetsu (Megazone 23, Robot Carnival, les remake de Cassshan, Gatchaman, et Polymar - dans les traces d'Amano, donc... -, Bungo Stray Dogs, ...) mais les créatures monstrueuses dont ceux-ci sont les proies tout au long des 67 minutes que dure le film, sous la houlette du réalisateur et scénariste Hisayuki Toriumi (les Mystérieuses Cités d'Or, Dallos, Tobikage, Baoh et bien d'autres),vétéran de la Tatsunoko avec qui il avait déjà pu travailler sur Gatchaman, Polymar et Tekkaman, entre autres. 

 

Rien d'étonnant à cela néanmoins car nous sommes au début des années 90, et le peintre a acquis une solide réputation dans le domaine des récits horrifiques, par le truchement de ses illustrations pour les romans de Vampire Hunter D d'une part, mais surtout ceux de Chimera, de Baku Yumemakura, qu'il a consciencieusement illustrés avec une même fidélité et un même engagement.

Si l'on ajoute à cela les centaines de monstruosités créées pour la saga Final Fantasy, entre autres, le choix semblait au contraire s'imposer.

 

 

Un jeu de massacre à huis-clos dans lequel l'équipage d'un vaisseau spatial se trouve confronté à une bactérie extraterrestre mortelle, capable de prendre l'apparence de ses victimes, et un ordinateur machiavélique en forme de chat décidé à les laisser périr tous un par un.

Et si cette production typique des années 90, inspirée tant de Alien que de the Thing, ne laissera pas un souvenir impérissable (encore que. Ne préfigurait-elle pas Exception, à sa manière?), elle fera à coup sûr le bonheur des nostalgiques et des spécialistes de cette période ô combien prolifique. Tout en dévoilant, à nouveau, une autre-autre-autre facette du travail du maître.